Le Département des Hauts-de-Seine, par l'intermédiaire de l'Institut des Hauts-de-Seine, a créé, depuis 2008, six Écoles Françaises des Femmes, bientôt sept. Elles visent à offrir à des femmes arrivant par l'immigration, déjà diplômées dans leur pays d'origine, une formation professionnelle complémentaire pour s'intégrer en France et accéder à un emploi qualifié.

3500 femmes en ont déjà bénéficié. Dans le cadre de ses actions de promotion de l'apprentissage et de la formation professionnelle, la Société des membres de la Légion d'honneur (SMLH) remettait son prix dédié à 18 femmes particulièrement méritantes, au parcours exceptionnel en ce mardi 28 novembre dans les locaux du Département des Hauts-de-Seine à Nanterre. La cérémonie était présidée par Monsieur Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine et l'Amiral Alain Coldefy, Président de la SMLH. 

Le président Siffredi a évoqué l’importance de l’Éducation, notamment en France, et en particulier pour les femmes. Il y a néanmoins encore des inégalités, tant en France que dans le reste du monde. Le Département des Hauts-de-Seine, par l’intermédiaire de l’Institut des Hauts-de-Seine, s’est engagé dans ce combat avec les Écoles Françaises des Femmes. Elles interviennent pour des formations à la langue français, pour l’insertion professionnelle des femmes, pour les valeurs de notre pays, pour sa culture et son histoire. La première École Française des Femmes a été ouverte à Châtenay-Malabry en 2008, à l’époque où le président Siffredi en était le maire. Cinq autres ont été créées ensuite, une sixième est prévue à Bagneux. Elles ont vu passer 3500 apprenantes qui y ont obtenu le diplôme d’état de la langue française. C’est pour elles une promesse de Liberté, Égalité, Fraternité.

Cette distinction qu’apporte en ce jour la Légion d’honneur aux 18 apprenantes est une reconnaissance du travail réalisé par les Écoles Françaises des Femmes. Cela permettra de promouvoir l’égalité hommes-femmes, de faire reculer les plafonds de verre. Il est heureux et fier de présider cette cérémonie.

L’Amiral Alain Coldefy, Président de la Société des membres de la Légion d’honneur, a tout d’abord évoqué les liens entre la SMLH et les Écoles Françaises des Femmes. Il s’est ensuite appuyé sur l’histoire de la Légion d’honneur avec sa création par Napoléon en 1802. Ce sont aussi les actions de la SMLH à l’étranger qui ont guidé ses propos avec notamment les actions menées au Brésil, à Madagascar, au Guatemala particulièrement dans le domaine de la formation et de l’éducation.

Il a rappelé la devise de la SMLH : Honneur, Patrie et Solidarité, la nécessité de travailler à la cohésion sociale, malmenée en ce moment, à se tourner vers la jeunesse et la formation professionnelle.

C’est ainsi que le 14 octobre dernier, sur le territoire du département des Hauts-de-Seine, à la Seine musicale, s’est tenu le prix national SMLH 2023 de l’apprentissage où plus de 70 jeunes apprentis ont été honorés. Cela succédait au prix national SMLH 2022 de l’apprentissage, qui s’est déroulé au Palais des Papes en Avignon où plus de 60 jeunes apprentis ont aussi été honorés. En conclusion il a enfin insisté sur l’importance des éducateurs dans ce cadre.

Bénédicte de Kerprigent a tout d’abord remercié l’amiral Coldefy et l’équipe du siège de la SMLH pour cette remise de prix. La Légion d’honneur représente la France, ses valeurs, son histoire, sa culture, sa langue. C’est un trésor inestimable !

Cette cérémonie permet de célébrer les Écoles Françaises des Femmes. Depuis leur fondation, elles ont transformé la vie de 3500 femmes venant de 85 nationalités différentes. Elles ont toutes un droit légitime à la formation.

En 2008, avec Patrick Devedjian et Georges Siffredi, Maire, à la mairie de Châtenay-Malabry, la première école y a été créée. L’enseignement délivré est tout d’abord la connaissance et le perfectionnement en langue française, avec 5 niveaux. Cela permet d’aller vers l’emploi.

C’est la formation aussi à la culture française, au numérique, à l’initiation à la citoyenneté et à la santé. Ces femmes sont de toutes les tranches d’âge, et avec des profils très variés. Elles ont des difficultés à faire reconnaître leurs diplômes et leurs compétences acquises dans leur pays, une fois arrivées en France. Mais elles portent les valeurs de notre République et les incarnent. Elles l’exprimeront par leurs témoignages. Les Écoles les accompagnent également sur le plan social. Elles ont toutes eu des parcours très difficiles. L’immigration est toujours un déchirement. C’est aujourd’hui que sont donc récompensés 18 apprenantes et 5 encadrantes des Écoles Françaises des Femmes.

Bénédicte de Kerprigent présente les apprenantes, École par École, en respectant l’ordre par dates de créations des Écoles.

Une première vidéo a suivi avec 2 interviews de femmes (Châtenay et Gennevilliers)

1. Écolede Châtenay-Malabry

• Présentation de Elena-Raluca OPREA (Roumanie) et Kaouthar HAJJI ZAHAR (Maroc)
• Témoignage de Evrykleia ARGYROPOULOU (Grèce)

2. École de Gennevilliers 

• Présentation de Ana Carolina DE AGUIAR (Brésil) et Katherine SOTO SANTIBANEZ (Chili)
• Témoignage de Jungah AHN (Corée du Sud)

Une seconde vidéo a suivi avec 2 interviews de femmes (Fontenay et Antony)

3. École de Fontenay-aux-Roses 

• Présentation de Annia ESPEJO BUSTILLOS (Pérou) et Nina ALIXANDRU (Moldavie)
• Témoignage de Vesna PELO JOVANOVIC (Serbie)

4. École d’Antony 

• Présentation de Batchimeg TSAGAANKHUU (Mongolie) et Enikö WINKLER (Roumanie)
• Témoignage de Anastasiia AHEIEVA-BEORCHIA (Ukraine)

Une troisième vidéo a suivi avec 2 interviews de femmes (Clichy et Nanterre)

5. École de Clichy-la-Garenne

• Présentation de Sukhumawadee THONGKHAM (Thaïlande) et Shahla NASIRIPOUR (Iran)
• Témoignage de Maria-José PAVLOVIC (Chili)

6. École de Nanterre

• Présentation de Noura SFAXI (Egypte) et Nazanin PIRMOHAMMADIZADEH (Iran)
• Témoignage de Khadidja BOUADI (Algérie)

Après les 18 apprenantes, ce sont 5 personnes très impliquées dans la mise en oeuvre des Écoles Françaises des Femmes qui se sont vu décerner une médaille de la SMLH dans son coffret. : 

• Isabelle Russo
• Docteur Mourad Souames,
• Sophie Fievet
• Grancinda Henriques
• Gwénola Vollaire.

Et bien entendu, l'Amiral Coldefy et le Président Siffredi ont remis en fin de cérémonie une médaille de la SMLH à Bénédicte de Kerprigent, la fondatrice des Écoles Françaises des Femmes.

Une photo de groupe finale a réuni toutes les récipiendaires.

Tous les détails du fonctionnement des Écoles Françaises des Femmes ainsi que les parcours des 18 apprenantes figurent dans le communiqué de presse accessible par le lien ci-dessous :